Séjour en Lozère, jour 3, 30 mai 2022
Causse Méjean…pour reprendre le compte-rendu de Jean-Paul, Méjan pour les occitans! Du milieu si l’on traduit en Français…
Avec le Causse Méjean nous sommes dans tout autre chose que le Mont Lozère évoqué précédemment : finis le granit, les milieux acides, les mini-tourbières, nous partons pour un plateau calcaire, plus aride, plus pelé : un causse quoi !
La forêt que vous voyez à gauche de la photo est une plantation résineuse récente… Entre élevage et chauffage, les hommes ont consommé la forêt préexistante (hêtres, chênes ???) jusqu’à créer ce paysage.
Première étape : le col de Pierre Plate (1025m) Nous y sommes souvent en terrain connu :
Trinia glauca, Vincetoxicum hirundinaria, Saponaria ocymoides… Mais aussi Anthyllis montana, Coronilla minima, Teucrium rouyanum.
Moins courant, enfin, pour moi: Teucrium rouyanum, la germandrée de Rouy, qui m’a fait découvrir qui était le monsieur à qui elle est dédiée…
Teucrium rouyanum
Le programme du jour étant chargé, nous repartons vers le sud-ouest, un peu aussi parce que le parking offre peu d’intimité…
Plus loin, une pinède nous offrant ombre et tranquillité souhaitées,le piquenique s’organise pour finir en orchidée-party :
Des espèces banales mais Platanthera chloranta est là avec ses anthères divergentes ! (Parmi nous, combien se sont penchés, sur combien de platanthères pour ne tomber que sur Platanthera bifolia ?)
Mais l’escapade continue vers l’aérodrome de Florac: vu d’ici on peut s’attendre au pire : des échangeurs, le bruit des jets au décollage mais non : une prairie, une manche à air et une baraque de chantier, nous ne sommes pas à Roissy… les aéronefs se limitant à un planeur.
Et là une plante que je ne connaissais que par flore interposée : L’Adonis flammea une messicole qui comme toutes est bien menacée par les pratiques agricoles… Comme, en Bugey, notre Gagea villosa…*
voir:
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Salade de saison, la Gagée velue ! - Naturalistes du Bugey
Philippe aime bien la cuisine, en particulier les salades et les primeurs, surtout s'ils ne sont pas comestibles !!! se rappeler, par exemple ceci: ...
http://naturalistesdubugey.over-blog.com/2017/03/salade-de-saison-la-gagee-velue.html
Une autre messicole est là : le miroir de Vénus, Legousia speculum-veneris ainsi qu’une adepte des sols tassés : Crupina vulgaris.
Prochaine étape : Le site où sont élevés des chevaux de Przewalski, un ancêtre du cheval actuel, en quête, aussi, d’espèces endémique d’orchidées…
Les lieux étant peu aisés à prospecter, nous décidons d’aller à Hures (un village qui en Amérique s’appellerait « one horse’s town ») d’où nous partons un peu à l’aventure vers les hauteurs qui dominent le village au Sud. Beaucoup de déjà vu mais sait-on jamais… Pierre n’a pas son compte d’orchidées, je crois qu’il espère une rencontre mais le pays à subi sécheresse et chaleur…
Tout arrive (mais pas les orchidées !)
Adonis vernalis: Comme son nom l’indique, la fleur n’est plus de saison.
Mais c’est une chance car les vaches pâturaient là, il y a peu !
Et puis une autre rareté : Daphne cneorum : Daphné camélée
Maintenant direction Pont de Monvert, le gîte, puis l’endroit où coule la bière…
Philippe
photos: Joel et Philippe