Dans le Bugey, au printemps...
Salut à tous
J’escomptais alimenter le blog avec la Lathrée clandestine et devrais, à l’heure actuelle, la traquer dans le 49… Il n’en est pas ainsi, vous vous doutez sûrement de la raison de ce changement de programme…
Alors c’est l’occasion de rêver alors qu’il ne nous reste que les paturins communs et la fumeterre, à la rigueur les premiers orchis bouffons de vos jardins ou la Grimmia pulvinata de vos murs…
Un petit tour d’abord dans le passé : la Gagée des champs, Gagea villosa, les dernières fleurissaient alors que commençait le confinement, cette petite liliacée, fleurit en mars, dans les vignes ou dans les cultures : vignes, céréales, colza…Mais devient vite invisible, dépassée par ces divers concurrents. Victime des auxiliaires de l’agriculture (désherbants !!!), elle a eu bien du mal à nous parvenir mais l’évolution des pratiques culturales lui laisse sa chance…
Les zones sèches du Bugey sont en ce moment fleuries de blanc : Amelanchier et cerisier de Ste Lucie (Amelanchier ovalis & Prunus mahaleb), deux arbustes qui nous font oublier les buis moribonds et donnent un air enneigé au Fierloz, même chose au sol avec les Hélianthèmes des Apennins.
Dans les bois de Voillenans, les pulsatilles , Pulsatilla rubra doivent m’attendre.
Et puis les oiseaux :
Ceux qui sont venus avec moi se rappellent de la sarcelle d’hiver, sa cousine, la sarcelle d’été, fait halte une quinzaine de jours ces temps, avant de voler plus au nord, comme d’autres migrateurs, à revoir cet automne ou l’an prochain…
Parmi les volatiles auxquels je ne vous confronterai pas : en voici deux autres, l’un que j’ai traqué dans une autre vie mais persiste en Valromey : la chevêchette, ma chouette favorite
et le circaète Jean le blanc, bien présent ici et dont j’ai pu observer le vol nuptial près de chez moi il n’y a pas si longtemps… Comme moi, il a un faible pour les serpents mais d’une autre façon…
Comme la température est élevée d’autre animaux, pas spécialement bienvenus, profitent des conditions : la tortue de Floride, elle aussi bien installée dans nos contrées, selon les premières études, elle ne devait pas s’y reproduire, elle a surement l’esprit de contradiction…
Donc il ne sera pas question de la lathrée clandestine, nous finirons avec celle d’ici : Lathraea squamaria , Lathrée écailleuse des bois feuillus frais et humides.
Toutes ces créatures, sont à deux pas de chez vous, enfin dans le Bugey... Si je suis l'auteur de certaines photos, certaines proviennent de mes ex-collègues et aussi, comme d'habitude, de mon beau-frére.
Philippe